30 avril 2010

Ma belle Louisiane, tabarnak!

Sur le site de La Brochure, c'est bien dit, ressenti, le commentaire sensible de mon vieux camarade Damaggio.

Ça fait toujours plus mal, les drames, lorsqu'on reste proche des lieux et des êtres rencontrés au cours de son permis de séjour sur la terre. Même si les brins de souvenirs partent au vent comme bardeaux qui se décollent.

Le vent de Grand Isle en Louisiane, je peux en parler de première main. J'y ai dormi une nuit sur le flanc ouest du parc qui s'enfuit par l'horizon vers la
mer, pardon, par le golfe du Mexique.

La route 1 menant au bout de ce coin du monde délavé et créole peut être traîtresse. On s'y prend dans le sable en voiture comme ici dans la neige. Les vents pesants qui sifflent ont-ils de jolis noms comme en France? On en perd ses mots.

On pourrait quand même prendre le soin de les choisir, les mots, quand on fait le métier de communicateur à la télé. «Catastrophe naturelle»! Aussi bien dire pilote automatique et bla-bla-bla. Pourquoi ne pas dire également :« Les onze disparus à la suite de l'explosion de la plateforme de la BP sont morts naturellement »?

***


Louisiane, Pétrole, Souvenirs

Carolyn Kemp est une grand-mère dont j’ai cherché le nom un bon moment. D’abord sur le journal Times Picayune, mais Bob Marshall a tant à faire qu’il ne peut s’arrêter à une grand-mère. Puis ici ou là, et enfin, j’ai vérifié que Carolyn Kemp, née à Monterrey, se retrouve sans son petit-fils, son grandson, su nieto. Roy Wyatt Kemp avait27 ans et comme tant d’autres, à chaque départ vers la plateforme, son cœur se serrait. À présent, son cœur s’est arrêté, il est parmi les onze disparus (...). Carolyn Kemp est née à Monterrey, pas le célèbre Monterrey sur la frontière mexicaine, mais le simple, si simple Monterey de Louisiane. Peut-être que son mari et son fils firent eux aussi le voyage hebdomadaire vers la plateforme. Ce qui est sûr c’est que son fils ne fera plus le voyage.


Les survivants disent qu’ils ont vu subitement des scènes de guerre.


Roy, je ne l’ai pas connu personnellement, mais j’en ai connu tant d’autres comme lui dans les bayous. L’or noir de la survie, pour qui doit gagner trois sous qui étaient plus que trois, mais même de bons salaires n’effaçaient pas la crainte. Et si…


Aujourd’hui, ils disent Gulf oil slick, marée noire de merde, marée de merde plus que noire. La BP, la bipi, le fric sentent le pétrole et le drame gronde. Et en musique de fond pendant que j’écris le journaliste parle de la catastrophe NATURELLE et j’enrage d’un cran en plus.


En cajun, ils disent la chevrette, les bateaux tournent sans cesse sur la mer, suivis d’un vol d’oiseaux très agités pour récupérer les rejets. Les rois de la crevette pleurent partout sur les bayous. Pas besoin d’écouter les bulletins d’information pour savoir la vérité. La mer, les marécages, le moindre trou d’eau, ils en connaissent les secrets les plus incroyables. J’adore écouter le peuple parlant de son travail : des sommes de connaissances illisibles.


Sur le journal Times Picayune, Bob Marshall a tant à faire qu’il ne peut s’arrêter à un pêcheur de crabes.


Le golfe du Mexique danse sur toutes ses rives aux sons du paradis. En Louisiane c’est le fait dodo rythmé par l’accordéon fou. Aujourd’hui, la chanson va se faire plus mélancolique, aujourd’hui le blues va effacer le jazz, aujourd’hui la bipi est devenue Satan.


Achafalaya, si le pétrole vient jusqu’à toi, après Katarina, tu ne te relèveras pas. Une société s’enfonce, j’entends mille douleurs. Personne n’est là très révolutionnaire, presque personne ne veut y voir au-delà d’une party de bière, pourtant ce puits inépuisable, ces milliards envolés, ce drame, c’est pas matière à penser, matière à révision d’habitudes trop établies ?


Les téléphones ont chauffé, les experts les plus experts sont à pied d’œuvre, et déjà un réalisateur de film pense à un scénario génial.


Jusqu’à quand ce monde va-t-il oublier celui qui travaille ? Ou penser à lui seulement pour l’exploiter ? Je me souviens d’une terre promise, j’ai cherché son nom un bon moment, Carolyn Kemp pense qu’elle n’est pas sur notre planète. Pourtant, elle s’appelait Caraïbe…


- Jean-Paul Damaggio, 28-04-2010

27 avril 2010

« Il faut dormir le coeur ouvert » - Le père Vigneault

Par la fenêtre, ce matin, les oiseaux démêlent leur chant parmi les pépites de neige qui tombe. C'est joli les traces de blanc sur les ailerons du Nord, en avril.

Mais est-ce venu de l'Équateur qui rêve? Cette dernière neige?

Par une fenêtre du train laissée ouverte, le premier décembre dernier, je surréalisais la première neige et voici qu'hier m'arrive hors-saison un commentaire :

« Comment ça, 0 commentaire ?
Je le sais que ça fait un bout la première neige, mais moi je suis loin et je vis toutes les saisons en paquet gros, en même temps. J'évache, j'épanche et j'éternue tour à tour. Je m'émoie.
Chez vous, chez nous là-bas, ça SENT le printemps, pas la glace de nordet.
OUVREZ LES FENÊTRES!
Faites-le donc l'année durant. »
- Nicolas Comtois

25 avril 2010

Comme un train dans la nuit - Dumas

Dumas.

C'était un train de nuit - Juliette Gréco

« Je ne me contrôle pas du tout lorsqu'il est question des gens du Front national. Le refus de la mémoire et le confort nous tueront. »
- Juliette Gréco, l'Hebdo, 10-12-1998.


C'ÉTAIT UN TRAIN DE NUIT
Paroles de Jean-Claude Carrière

Je me souviens d'une main
Qui m'avait attrapée
Je me souviens d'une main
Serrée comme un grappin
Je me souviens
Je me souviens
C'était un train de nuit
Dans un pays troublé
Tous nos corps entassés
Mon âme sans abri

Je me souviens d'un regard
Qui m'avait allumée
Je me souviens d'un regard
Qui brillait dans le noir
Je me souviens
Je me souviens
Et ce regard perdu
Qui n'avait plus que moi
Qui je suis qui es-tu
Toi que je ne vois pas

Je me souviens d'une voix
D'une voix enrouée
Je me souviens d'une voix
Qui me parlait tout bas
Je me souviens
Je me souviens
C'était un train dans la nuit
Aux portes verrouillées
Un instant réunis
Aussitôt séparés

Je me souviens d'un moment
Que je n'attendais pas
Je me souviens d'un moment
Où la nuit s'arrêta
Je me souviens
Je me souviens
Et je ne savais plus
Quand le jour s'est lève
Qui était l'inconnu
Qui m'avait possédée
Puisque tout est fini
Que ce monde est cassé
J'aime n'importe qui
Au milieu de mes nuits

C'était un train de nuit
Dans un pays troublé
Je me souviens de la nuit
Je me souviens de l'oubli
Je me souviens.

Train de nuit avec Eva

« Marlene Dietrich, elle me plaît parce qu'elle était antifasciste. C'est très important pour moi. »
- Eva, Le Devoir, 27-01-2004


24 avril 2010

L'ardent tablier de la rivière Mantra


I
l a une âme de tsuga sans écailles
des bottes trop grandes
un canif ébréché

Au-dessus des grenouilles éteintes
à l’ombre des quenouilles et des nénuphars
où cent matelots ont déversé jadis
des barils de boules
d'encre verte
humide,
un graffiti naïf
explose en plein vol

Les sauvagines rebelles jurent
dans le bois noirci

Il fait escale
au bord de la rivière Mantra

Il fera le mort jusqu'à plus soif
sur la roche plate et mauve

Rôde l'ancolie qui tourne au gris
sous la belle étoile

Il crache dans la mousse
les brindilles des amours framboises
les épaves de peaux qui restent prises
les souvenirs de cheveux blonds feu de blé d’Indale,

Mélodie!

Il est venu avec sa canne et ses agrès
pour vider le vide
le vif qui pourrit

Il fait froid soudainement
la croûte de la nuit sera tachée de sang
une perdrix foncée tambourine
dans le bas du ciel

Les épinettes effilées
claquent des dents

Et les cailloux font de l’écho arrondi
dans les sentiers
au loin,
ça sent la boucane et la tête de saumon cru.

22 nov. 1997 -23 avril 2010

19 avril 2010

Si oui le printemps qu'il fougère dans les bois!


« Rappelle-toi,
Le chant du tonnerre
Lorsque frappe le printemps »
- Louis-Karl Picard-Sioui

« On vit rien qu'au printemps, l'printemps dure pas longtemps »
- Paul Piché



Parfois, je voudrais être un brin si oui,
et alors je panacherais le nez au vent, indépendant,
ou bien je me terrerais une journée ou deux
pour entendre
respirer le sol
et ton coeur

Pour connaître davantage le bois animé

Ce qui dégouline sous les armures gelées

En savoir plus sur le cèdre et la gomme de sapin

Savoir d'où est-ce que ça vient la sauge sauvage, le goût d'aimer

Le corps

La nature

Le mélange avec l'esprit

Le vert impossible qui retentit dans nos bols de charades

Le rock'roll du petit veau qui jaillit au printemps

Le mot qui rue, qui sonne le fun, qui murmure.


Un jour, dans le cadre de ma job, j'ai eu une brève conversation avec Konrad Sioui. Il m'avait laissé son numéro de téléphone. En lui parlant «normalement » comme font les messieurs en marge d'un colloque, j'avais en tête une pépinière d'émotions, des échos de cap de roches d'une interview qu'il donna jadis et où il fut question de promenade en forêt, au printemps, avec les enfants, pour y cueillir les nouvelles herbes.

C'était un dimanche qui se détache. Dans ce pays de boucane.

Il y a longtemps qu'on fait de la politique!

J'avais en tête les propos que sa mère déversa un jour à la radio en parlant de philosophie.

La philosophie n'est pas là où l'on pense. Mais à cela, il faut penser prudemment.

Voici le peu que je sais. Après l'eau des érables qui réconcilie le dedans, viennent les cadeaux téméraires enfouis sous les tapis de feuilles millénaires qu'on dit mortes, mais c'est faux! Viennent les échappées camouflées en rabougris dans les fossés... Viennent les échappatoires, les échauffourées, viennent les coupures épistémologiques!

Ma fille a reçu hier de sa mère une botte d'ail des bois et des crosses de violon.

Le printemps éphémère n'est pas un symbole ni un prisonnier en transition.

Il grouille de vie dans nos bouches. Essentiellement littérateur.

D'ici trois semaines, un mois,
il va y avoir de la gouache qui délibère et des cymbales
dans les nids et dans le ciel.

Rappelle-toi les pommiers en fleurs au huit de mai.

Rappelle-toi ceux qui sont vieux comme la terre.


Photo : Jacques Desmarais

17 avril 2010

Michel Chartrand, Québécois solidaire

Une étoile brille à gauche dans ce pays et nous encourage.

Michel Chartrand, le courageux sincère, le poète amoureux, l'homme debout : « c'est Ça qu'on va faire »! « Libre et fou ».



Slam shot : Catherine Dorion




La très jolie Catherine Dorion figurait dans l'équipe des slameurs au Patro Vys lundi dernier. Elle a cassé deux textes qui sentaient l'encre fraîche sur le chaud papier. Un léger dépassement de temps lui a valu une pénalité. Elle a terminé la rencontre au troisième rang.

Cela n'enlève rien au plaisir de la revoir sur scène. C'est au Grand slam 2009 que je l'ai d'abord entendue alors qu'elle contribua fortement à la victoire de Montréal.

Chroniqueuse sociale inspirée, monologuiste intimiste qui lance des flèches au public, comédienne qui allume soudainement des feux sur la scène, parfois trash, parfois douce comme une fleur du matin, je ne suis pas le seul à aimer les créations ironiques et déstabilisantes de Catherine.

Elle n'a certainement pas dit son dernier mot sur les scènes slam de nos contrées.




Photo Jacques Desmarais

15 avril 2010

Slam & fée verte en photos




Les Photos de Lela.
Bar Bily Khun /O Patro Vys,
Slam du 12 avril 2010.




Éric Roger, brasseur de poèsie

Éric que j'appelle Roger

Yvon Jean, Noires poésies


Ivy

Jacques Desmarais




13 avril 2010

Michel, fraternellement

Bellemare : bombe puante

Effectivement, si l'ex-ministre libéral de la Justice, Me Marc Bellemare, dit la vérité (cf. Le Devoir du 13/04/10), alors le gouvernement libéral de Jean Charest est corrompu à l'os et il devra démissionner illico!

La Clocharde l'emporte au slam d'avril




Hier soir sur la scène du Patro Vys, La Clocharde (Brigitte Therrien) et Alexis Lafleur se sont classés respectivement à la première et seconde position au terme de la rencontre amicale mensuelle de slam-poésie.





Brigitte & Alexis

Myriam, Ivy...

Éric Roger, M. Solovox

Léa, Jacques Boulay. Jacques a lu un très beau récit inspiré d'un voyage récent du couple aux Indes


Saïd a slamé Nord-Sud.

Myriam, la sympathique sherbrookoise était au chrono et elle filait tout croche lors des dépassements de temps!

Éric Roger avec un gramme de Vanier.

Catherine Dorion nous a soufflé des mots d'amour cochon perdus en chemin.

Paolo, Le dj nature ô pattes!


Photos : Jacques Desmarais

09 avril 2010

« Folk song » - Vincent Poème Ferrini



«I pass
by day
and night
no one has
seen me
If you ever
want to find
me
and know me
leave behind
yourself
and enter
the caves
of other
people
there you
will find
me
who is
yourself»



Lowell blues Jack again

Les mots de Jack (extraits)par Gregory Corso, Johnny Depp, Carolyn Cassady, David Amram, Robert Creeley, Joyce Johnson et ROGER BRUNELLE.

Musique: Lee Konitz, Willie Alexander, Jim Doherty.

Poésie tout par tout - Robert Creely



Source: Poetry Everywhere : Video : The Poetry Foundation


Robert Creeley

Barbara Montefalcone : Notes sur Creeley

Slam poésie d'avril

Noticias

Prochain slam de poésie
lundi 12 avril 2010
Ouverture des portes: 19 h 30
à l'O Patro Vys, 356, rue Mont-Royal Est
Nous aurons le plaisir d'y entendre Alexis Lafleur,
Catherine Dorion, Jacques Desmarais et plusieurs autres!
***
Venez nombreux!
***
Animation: Ivy
dj : paolo tofu
Chronomaîtresse: Marie-Paule Grimaldi
Pour plus d'infos/inscriptions :
info@ivycontact.com
www.slamontreal.ca

06 avril 2010

Les Belles-Soeurs : « Maudites voleuses! Maudites écoeurantes! »



« J'ai tu l'air de quelqu'un qui a déjà gagné quelque chose? »













Ma saison à titre d'abonné au Théâtre d'Aujourd'hui se termine ce soir de façon magistrale avec les Belles-Sœurs, version musicale, avec des musiciens « live »!


D'un bout à l'autre : génial!

40 ans après sa création, ce classique parmi les classiques du répertoire québécois actualise encore par le rire, la justesse des mots, la vérité des émotions, et désormais par le chant l'ambition littéraire première du jeune Tremblay : faire dire de grandes choses à la langue de sa mère, c'est-à-dire notre langue maternelle en sa matière rurale et ouvrière.

La voix des comédiennes ? Du velours, du blues.

Un très TRÈS bon spectacle.

J'en dirai un peu davantage plus tard si le temps me le permet.


Au Théâtre d'Aujourd'hui
du 29 mars au 1
er mai 2010
Au Centre culturel de
Joliette
du 25 juin au 4 septembre 2010

d'après Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay + livret, paroles et mise en scène René Richard Cyr + musique Daniel Bélanger + + + avec Marie-Thérèse Fortin, Guylaine Tremblay, Maude Guérin, Sylvie Ferlatte, Kathleen Fortin, Michelle Labonté, Suzanne Lemoine, Hélène Major, Christiane Proulx, Dominique Quesnel, Monique Richard, Édith Arvisais, Marie-Evelyne Baribeau, Maude Laperrière et Janine Sutto + + + + + direction musicale et piano Stéphane Aubin + batterie et percussions Martin Marcotte + contrebasse et basse électrique François Marion + accordéon, claviers et trombone Serge Arsenault + assistance à la mise en scène et régie Lou Arteau + direction vocale Monique Fauteux + décor Jean Bard + costumes Mérédith Caron + éclairages Martin Labrecque + accessoires Francis Farley-Lemieux + perruques Rachel Tremblay + maquillages Jean Bégin + + + + + une production du Théâtre
d'Aujourd'hui et du Centre culturel de Joliette en collaboration avec Loto-Québec


Photos : Jacques Desmarais

02 avril 2010

Printemps montréalais

Hier en fin d'après-midi, au sortir de la Place Ville-Marie : oubliez tout d'un coup le pays nordique.



Photos : Jacques Desmarais

01 avril 2010

Manif antibudget


Plusieurs milliers de manifestants (12 000 selon les organisateurs) se sont rassemblés ce midi au square Philips pour protester contre le budget jugé inéquitable tel que déposé cette semaine par le gouvernement néo-libéral de Jean Charest. Au même moment, le ministre des Finances, M. Raymond Bachand, recevait une ovation à la Chambre de commerce du Grand Montréal.

Mon collègue JDM et moi sommes allés faire un tour rapide à la manif sur l'heure de dîner.

Voici quelques photos du rassemblement.



Photos : Jacques Desmarais

Montréal : forêt rose à lèvres




Avec son Jardin d'hiver LIPSTICK FOREST (NATURE LÉGÈRE) — et ses effluves pascaux sucés longtemps derrière le verre coloré du Palais des Congrès, je ne saurais dire si l'architecte-paysagiste Claude Cormier fait mouche en interprétant la culture contemporaine « de façon lucide et ludique... » Mais les lucides au pouvoir, quant à eux, noirs religieux de la piastre, bonimenteurs, méritent à coup sûr de se faire démaquiller la baloune à coup de rasoirs surréalistes.




Revenons à la forêt rose. Sur le coup de 17 heures, ce soir, les arbres de béton, tous ébranchés et nus, avaient des accointances, la dent franche avec le beau soleil feutré de ce jeudi saint. Tout communique. Le dehors, le dedans. Ne jamais oublier que pour les Grecs, Aristote notamment, l'intériorité n'existait pas.



Photos : Jacques Desmarais, 1/04/10
Croquis : Élévation, CCAPI, juin 2000