31 décembre 2014

Joyeuse Année 2015!


À mon party de l'Avant-Veille, on a marché à quatre pattes! Que voulez-vous, c'est l'âge du cheval! Joyeuse Année 2015 à mes parents & amis, à tous les miens & les miennes, les bohémiens, les bohémiennes de ma vie.
Photo Jo. Grand-papa & Lolo.


Photo JD, 30 décembre 2014. Ma petite famille.

29 décembre 2014

Hommage à Roland Giguère

Ahuntsic, août 2014, écho de quartier : on apprenait que le parc de la Cité l'Acadie va s'appeler le parc Roland-Giguère. En 2011, l'ex-ministre péquiste Diane De Courcy, alors présidente de la CSDM et commissaire d'Ahuntsic, « hésitait » à créer la Maison Roland-Giguère (Maison des arts et lettres, école Sophie-Barat) « [...] parce que le poète s'est suicidé, mauvaise image, selon elle [...] pour un établissement utilisé par les 1425 élèves de l'école et les citoyens d'Ahuntsic ». (Le Devoir, 5/11/2011). Des arbres, de l'herbe, des Oiseaux de feu, un peu d'air et d'errance, douce revanche fleurie pour la mémoire vive de l'artisan-poète, un de mes préférés.

Photo JD à partir du journal Courrier Ahuntsic.


20 décembre 2014

Le philosophe Normand Baillargeon chez les Souverains anonymes

Je le constate : j'avais perdu le fil de ce formidable travail radiophonique des détenus de la prison de Bordeaux que je suivais régulièrement les vendredis soir dans les années 1990 à la station communautaire CIBL. Mais voici, et c'est heureux, il y a eu des échos ces dernières semaines à la faveur du 25e anniversaire des Souverains anonymes qui sont toujours aiguillonnés par un homme remarquable, une étoile de la communication : Mohamed Lotfi.   

Depuis les caméras se sont ajoutées aux micros à l'intérieur des murs du centre de détention. La parole aux gars est donnée, mais aussi l’apprentissage en équipe d'un savoir-faire rigoureux, et donc, tout cela tisse en retour une voie réelle, positive, humaine à la réhabilitation. Par ailleurs, l'image aide le spectateur à faire mieux connaissance avec des personnes vivant pour un temps en milieu carcéral.

Dans le cadre de mon travail, il m'est arrivé à trois reprises de faire des visites de chantiers dans des prisons fédérales à Donnacona, Cowansville et Laval. Ça ne s'oublie pas! Incidemment, Bordeaux (institution provinciale) est à 10 minutes à vélo de chez moi. 

À la suite du passage remarqué plus tôt cet automne de Normand Baillargeon à la populaire émission de Tout le monde en parle de Radio-Canada, les Souverains ont tenu mordicus à rencontrer le philosophe pédagogue autour du thème de l'éducation. Ils ont titré l'épisode : La vie devant soi. La rencontre est magnifique, émouvante, des plus inspirante. 

Il en ressort surtout la soif de connaître et le désir profond qui habite les êtres dans leur « devenir soi », on pourrait ajouter à la suite de Jean-François Malherbe qui fut un de mes professeurs, le devenir soi ensemble. Ce beau thème, en somme, de la vie ouverte devant soi qui est effectivement une question complexe, un idéal essentiel pour qui se préoccupe d'éducation, partagé ici avec humanité et une rigueur inspirante par les bons soins de Normand Baillargeon. 

Je le répète : ces hôtes Souverains dans leur admiration sont diablement émouvants. 

17 décembre 2014

Cuba - USA : la réaction de Yoani Sánchez

Note : texte ¿Llegó el día D?
traduit en anglais paru sur le blogue Génération Y de Yoani Sánchez, le 17 décembre 2014.


Has D-Day Arrived?


Telephone conversation between Barack Obama and Raul Castro. (White House)
Telephone conversation between Barack Obama and Raul Castro. (White House)
14ymedio, Yoani Sanchez, Havana, 17 December 2014 — Today has been one of those days we imagine a thousand ways, but never as it finally happened. You prepare for a date on which you can celebrate the end, hug your friends who return home, wave a flag in the middle of the street, but D-Day is late. Instead, events arrive in fragments, an advance here, a loss there. With no cries of “Long live free Cuba,” nor uncorked bottles. Life obscures from us this turning point that we would mark forever on our calendars.

The announcement by the governments of Cuba and the United States of the reestablishments of diplomatic relations surprises us in the midst of signs that pointed in the opposite direction, and also of exhausted hopes. Raúl Castro just postponed the third round of talks with the European Union, scheduled for next month, and this December 10 repression fell heavily on activists, as it does every International Human Rights Day.
The first surprise was that, in the midst of the official bluster, of a certain turn of the ideological screw expressed in calls to redouble our guard against the enemy, the Plaza of the Revolution and the White House had been in talks for 18 months. Clear evidence that all this discourse of intransigence was just for show. While they made the island’s citizens believe that even to cross the threshold of the United States Interest Section in Havana turned them into traitors to the homeland, the leaders in their olive-green were working out agreements with Uncle Sam. The deceits of politics!
On the other hand, both Obama’s statements, as well as Castro’s, had a hint of capitulation. The US president announced a long list of moderating measures to bring the two nations closer, before the coveted and greatly demanded steps of democratization and political opening in our country would be achieved. The dilemma of what should have come first, a gesture from Havana or flexibility from Washington, has just been answered. However, the fig leaf of the American embargo remains, so that no one can say the resignation as been complete.

Raul Castro, for his part, limited himself to announcing the new gestures from Obama and referring to the exchange of Alan Gross and other prisoners of interest of the American government. However, in his address before the national television cameras, he gave no evidence of any agreement or compromise from the Cuban side, aside from the reestablishment of diplomatic relations. The agenda on the far side of the Florida Straits we know in detail, but the internal one remains, as it so often does, hidden and secret.
Still, despite the absence of public commitments on the part of Cuba, today was a political defeat. Under the leadership of Fidel Castro we would have never even reached an outline of an agreement of this nature. Because the Cuban system is supported by – as one of its main pillars – the existence of a permanent rival. David can’t live without Goliath and the ideological apparatus has depended too long on this dispute.
Do I listen to speeches or buy fish?
In the central market of Carlos III, customers were surprised midday that the big TVs were not broadcasting football or videoclips, but a speech by Raúl Castro and later one by Obama through the Telesur network. The first allocution caused a certain astonishment, but the second was accompanied by kisses launched toward the face of the US president, particularly when he mentioned relaxations in the sending of remittances to Cuba and the delicate topic of telecommunications. Now and again the cry of “I LOVE…” (in English!) could be heard from around the corner.

It is important to also say that the news had fierce competition, like the arrival of fish to the rationed market, after years of disappearance. However, by mid-afternoon almost everyone was aware and the shared feelings were of joy, relief, hope.
This, however, is just the beginning. Lacking is a public timeline by which commits the Cuban government to a series of gestures in support of democratization and respect for differences. We must take advantage of the synergy of both announcements to extract a public promise, which must include, at a minimum, four consensus points that civil society has been developing in recent months.

The release of all political prisoners and prisoners of conscience; the end of political repression; the ratification of the United Nations covenants on Civil, Political, Economic, Social and Cultural Rights, and the consequent adjustment of domestic laws; and the recognition of Cuban civil society within and outside the island. Extracting these commitments would begin the dismantling of totalitarianism.
As long as steps of this magnitude are not taken, many of us will continue to think that the day we have longed for is not close. So, we will keep the flags tucked away, keep the corks in the bottles, and continue to press for the final coming of D-Day.

Cuba USI!

Les cloches peuvent bien sonner à La Havane! Me parece que se dio la bienvenida! Mais qu'en penseront par exemple Yoani Sanchez ou Luis Eligio D Omni?

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2014/12/17/002-obama-cuba-declarations.shtml

Photo Jacques Desmarais.  Varadero, sept. 2008.


15 décembre 2014

Picolo, Compagnon de notre enfance


Picolo tel que je le voyais enfant et une pensée marquante que nous laisse le grand Paul Buissonneau dont c'est les funérailles aujourd'hui.

(Photos captées sur les murs du Théâtre de Quat'Sous)


12 décembre 2014

Attentat poétique au 4'Sous.

Quelques bulles et préambules, j'en ai envie, pour parler d'un chaud spectacle, bon en torbrûle, comme dirait ma mère. Les poètes, les poétesses, pas seulement ceux et celles d'ici, mais icitte oui, en sacrament, y sont vivants, de jour, de nuitte, sur tous les temps, des fois assez crasses, vivaces en chien, le dict le plus souvent sous tes reins, respirent, mangent, zigzaguent, font l'amour, désespèrent, montent sur leurs grands jouaux, prennent même les transports en commun... Tiens, la preuve, hier au soir, à la station de métro Sherbrooke, il y avait une longue filée de bonnes gens devant le guichet pour acheter un titre. Parmi eux on distinguait un soldat, pas si simple que ça, le regard un peu flottant, portant la casquette noire de François Guerrette. Une heure plus tard sous le grand panache et par le bouche- à-mots d'un Attentat digne d'une tempête de première qui vous crache dans l'face, la joyeuse bande de la compagnie Mo (comprenant entre autres Alexandre Bergeron, Catherine-Amélie Côté, Steve Gagnon, Alexandrine Warren...), espèce de petits-enfants du bas de Québec de Laliberté, jouerait littéralement et dans tous sens sur les planches du 4'Sous deux poèmes de Guerrette parmi une avalanche (49 textes en tout!) ne filant pas toujours doux comme le magnifique et flyé Fuck you de Steve Gagnon! Du Giguère, Lapierre, Catellier, du Beauchamp dit BeaucoupDorion, Dumas, Jutras, Faustino, du Larouche, Côté, Desrosiers de Fourrons la mort, Jean-Philippe Tremblay, Letarte, de la Chenelière, Catherine Lalonde, Maréchal, Carole David, Fontaine, la belle Louise Desjardins, Leblanc-Poirier, Sylvie Laliberté, Miron, Nicolas Lauzon, Dostie, Despatie, Desgent, Daoust, Godin, Aquin, Jocelyn Pelletier. Il arrive, et c'est manifestement perpétré ici dans cet Attentat — mis en scène avec finesse et simplicité par Gabrielle et Véronique Côté — que les poètes entre les branches se fassent enfin et de préférence tambouriner comme perdrix sur les épines, se laissent retentir par la bouche des comédiens. Par-dessus cette condamnation à la liberté, belle ensauvagée, il y a une voix d'ange qui porte les mots et quelques blessures sur des ailes blanches comme neige, c'est celle de Mykalle Bielinski. La troupe reste sur le qui-vive jusqu'au 17 décembre. 

Photo Jacques Desmarais. L'équipe sur scène d'Attentat.  

Photo Jacques Desmarais.  Panaches sur la scène du 4'Sous

Après le spectacle, les acteurs tenaient une table de la libraire Port de Tête offrant au public les recueils des poètes inclus au programme.

Le 4'Sous sur l'Avenue des Pins, Attentat réversible. 
Joyeuse tempête vue de la vitrine du 4'Sous.


Le Nietzsche d'Alain Jaubert

Alain Jaubert, Un voyage philosophique (2001).

Ce qu'en disait Emmanuèle Peyret dans Libération, 2/05/2002.

 

11 décembre 2014

Journée internationnale des droits de l'Homme

Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore signé la pétition d'Amnistie Internationale visant à libérer Raif Badawi, prisonnier d'opinion en Arabie Saoudite. Sa conjointe et ses trois enfants sont réfugiés à Sherbrooke (Québec) depuis octobre 2013.  

https://www.amnistie.ca/outils/petitions/index.php…

09 décembre 2014

Simon Goldin au O Patro Vys

Noticias

J'ai croisé Simon Goldin un de ces beaux soirs à l'Escalier (celui d'Éric Roger) où j'avions lu un texte accompagné au sax par Sylvain LegaultComme un Survenant, Simon est survenu près du bar en tapant du pied sur le vieux plancher de bois franc, puis il a claqué des doigts, sifflé, scandé a cappella une chanson « d'ouvrier ». Ce garçon chansonnier plein d'énergie qui fait carrière sur les routes de France m'a tout de suite plu. Il est en ville en ce moment pour renouer avec la belle bordée de Montréal. Sera en spectacle au O Patro Vys ce dimanche 14 décembre 2014. 
Nous y serons! Mes amitiés, cher Simon. 

14 décembre 20:00 au O Patro Vys... 10 $ (« pour payer mon retour à Besançon ») réservation : 514-845-3855.

06 décembre 2014

Françoise David : « Se souvenir, mais surtout agir! »


Publication: Mis à jour: 


Le 4 décembre, à l'initiative de Québec solidaire, et suite à un travail remarquable du Cercle des femmes parlementaires, mettant de côté les ambitions partisanes et les luttes politiques, les 33 députées de tous les partis de l'Assemblée nationale ont uni leurs voix et leurs larmes pour commémorer le 25e anniversaire de la tuerie de Polytechnique.

Pour rappeler que Geneviève, Hélène, Nathalie, Barbara, Anne-Marie, Maud, Sonia, Annie, Barbara, Maryse, Anne-Marie, Annie, Michèle et Maryse ne sont pas mortes dans la fleur de l'âge pour rien et qu'elles sont encore vivantes dans nos mémoires. Cette commémoration touchante rendait aussi hommage à toutes les femmes victimes de violence, au Québec et ailleurs.

L'annonce de la tragédie de Polytechnique a créé une onde de choc sur le Québec que nous connaissions en 1989. Nous sommes des milliers à nous rappeler exactement ce que nous faisions il y a 25 ans jour pour jour, vers 16 h. J'étais avec mon fils de 9 ans, je préparais le souper. Quelle stupeur! Il m'a fallu plusieurs heures avant de réaliser l'ampleur du drame, des mois à m'en remettre. Comme tant d'autres femmes, j'ai été en deuil.
En deuil de ces 14 jeunes femmes, bien sûr, et en deuil de l'illusion, à l'époque, que le Québec tout entier était féministe.

Dès le lendemain du drame, plusieurs ont qualifié l'événement d'acte isolé, posé par un homme égaré. Pourtant, Marc Lépine avait ciblé uniquement des femmes. Les féministes ont été les premières à tenir un discours différent. À l'époque, j'étais coordonnatrice de l'R des centres de femmes du Québec, regroupant une centaine de centres dans toutes les régions. Le 7 décembre, j'étais aux côtés de ces groupes pour essayer de comprendre, d'expliquer l'inadmissible.

Aujourd'hui, il semble plus facile de reconnaitre que le geste de Marc Lépine, dans son extrémisme, représentait une misogynie ambiante dans une fraction de la société québécoise à l'égard des femmes. Il faut se rappeler la confusion qui régnait alors: c'était difficile d'admettre ces choses-là.

Beaucoup de chemin a été parcouru en 25 ans. De nouvelles lois et politiques promouvant l'égalité entre les femmes et les hommes ont été adoptées. Pensons à la loi sur l'équité salariale, à la création des CPE, du Régime québécois d'assurance parentale, et surtout, à la création du registre des armes à feu, quelques années après le drame. Malgré cela, il est difficile de célébrer.

Près de 1500 femmes ont été assassinées par un conjoint ou un ex-conjoint au Québec depuis 25 ans. Plus de 1000 femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées au Canada depuis ce temps. Le registre des armes à feu a été démantelé par le gouvernement conservateur, détruisant un outil essentiel dans la lutte contre la violence envers les femmes. Le gouvernement du Québec a réussi à conserver les données québécoises de ce registre, mais au prix d'une bataille juridique qui n'est pas terminée. Et plus près de nous, cet automne, un nombre stupéfiant de femmes, et parfois d'hommes, ont fracassé le silence en révélant avoir été victimes de harcèlement et d'agressions à caractère sexuel. Ces personnes, connues ou non, se sont levées pour dire « moi aussi », refusant désormais de vivre dans le silence.

Comme en 1989, le Québec découvre que l'image qu'il a de lui-même n'est pas tout à fait juste. Cette fois, et c'est la preuve que nous avons appris, nous acceptons de faire face à nos démons. Si tant de nos sœurs et de nos frères ont choisi le silence pendant si longtemps, c'est qu'il y a un problème. C'est pourquoi, suite au travail de pression des groupes de femmes et avec l'appui de tous les partis politiques, le gouvernement du Québec tiendra cet hiver une commission parlementaire et un forum itinérant sur les violences sexuelles. Ce sera l'occasion de parler, de débattre! Car il faut trouver des solutions, ensemble, à la violence sexiste. Nous avancerons!

Le premier ministre du Québec s'est engagé lors de la commémoration de l'Assemblée nationale à créer un registre québécois des armes à feu. Attention! Dès le lendemain, il apportait des bémols, affirmant que nous aurions le registre que nous serons en mesure de payer. Je serai de celles et de ceux qui suivront tout cela de très près, refusant de reculer en cette matière puisque le consensus québécois est formel: nous voulons un registre efficace!

En terminant, j'aimerais vous inviter à visionner la vidéo de la commémoration que Québec solidaire a tenue lors de son Conseil national de la semaine dernière, réunissant plus de 200 personnes.  
C'est avec Sylvie Haviernik, sœur de Maud tuée il y a 25 ans, que j'ai pris la parole pour rappeler ce drame, mais aussi lancer un message d'espoir, rappelant que nous avons la responsabilité collective d'agir contre toutes les violences qui blessent les femmes et aussi les hommes. Et surtout, pour que nous effacions le nom du tueur de nos mémoires et que nous nous rappelions plutôt de ceux de Geneviève, Hélène, Nathalie, Barbara, Anne-Marie, Maud, Sonia, Annie, Barbara, Maryse, Anne-Marie, Annie, Michèle et Maryse.



6 décembre 1989

Geneviève Bergeron, Barbara Daigneault, Hélène Colgan, Barbara Maria Klucznick, Anne-Marie Edward, Annie Turcotte, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Nathalie Croteau, Sonia Pelletier, Maryse Leclaire, Anne-Marie Lemay, Maud Haviernick, Maryse Laganière...

05 décembre 2014

Polytechnique : le devoir de mémoire

Lors d'une motion sans préavis, les femmes parlementaires à l'Assemblée nationale rendaient hier d'un seul coeur un émouvant hommage aux 14 jeunes filles étudiantes abattues à la Polytechnique le 6 décembre 1989.

01 décembre 2014

Le transport « tranquille » à Montréal


Mine de rien, belle petite dérision ce matin de Jean-Francois Nadeau dans son billet au Devoir qui me remet en mémoire les travaux du sociologue José Prades (un grand Maître que j'ai eu le privilège d'avoir comme professeur en 1972 au CÉGEP de Granby et plus tard à l'UQAM) pour penser un système de transport avancé et résoudre concrètement les problèmes inouïs en cette matière, ce qui nous renvoie à l'éthique, à l'environnement et au climat, au développement « soutenable » respectueux des humains. Alors qu'il faut se sortir des années 70 (Martin Coiteux), voilà que les bicycles sur le BS nous ramènent aux années 30? Vive la prolifération des autos et des camions! 

Or, il y a déjà plus de 15 ans, Prades et son équipe de chercheurs (José fut Directeur du GREIGE de 1992-2007) esquissaient des scénarios visant à réduire les émissions des gaz à effets de serre dans la région métropolitaine de 5 %. Ce n'est pas beaucoup, direz-vous, mais cela « nécessiterait [...] la disparition des voitures à essence pour le transport urbain d'ici 2020 (!!!), au profit d'automobiles fonctionnant à l'électricité ou à l'alcool, l'accroissement de la part des transports en commun dans les déplacements urbains de 16 à 26 % d'ici 2010 (!!!), et une tarification différentielle de l'essence [...] en 2035, par rapport aux carburants moins polluants. Des changements qui exigent de la part des autorités une stratégie à long terme, ce qui n'est pas la moindre des tâches [...]. » (Pour une révolution « tranquille » du transport, Agence Science-Presse, décembre1998)

À ce propos, si M. Poëti, ministre actuel des Transports à Québec est chambranlant et ne semble pas vouloir poursuivre les efforts d'électrification du gouvernement de Pauline Marois, il est à souhaiter que la rentrée de Richard Bergeron au Conseil exécutif de la Ville de Montréal fasse une différence en faveur d'un système de transport avancé où les concepts de José Prades sont toujours un enjeu vital à concrétiser : électrification, informatisation, automatisation.